Éditorial - volume 2, édition 3
Par Clara Coderre
Lors du congé des fêtes, j’ai plongé avec joie dans l’impressionnante pile de nouveaux livres reçus et offerts par ma famille à Noël. Parmi ceux-ci, deux romans au thème similaire, mais au contenu diamétralement opposé : Un homme comme lui, de Gregory Charles, et La vie de ma mère, de Nathalie Petrowski. Ces deux auteurs, par ailleurs des personnalités publiques que j’affectionne beaucoup, parlent tous deux de leurs parents, qui ont des visions très différentes de l’amour et du couple. Lennox Charles représente le romantisme par excellence, vouant à la femme de sa vie un amour dévoué et passionné, tandis que Minou Petrowski multiplie l’adultère et les aventures. Cette dualité se retrouve également dans le regard que portent les écrivains vis-à-vis leurs parents : alors que Gregory aspire à ressembler à son père et à incarner le plus possible les valeurs qu’il lui a transmises, Nathalie exprime clairement dans son roman que le but de sa vie a été de ne pas reproduire les agissements de sa mère. Elle s'est opposée sans cesse à cette figure maternelle, bien qu’elle en reconnaisse certaines qualités. Je vous recommande évidemment la lecture de ces deux courts ouvrages, très divertissants par moments.
C’est aux portes de la Saint-Valentin que paraît cette édition sous le thème Feu et chaleur. Cette comparaison entre l’amour et la chaleur est d’ailleurs loin d’être originale, comme en témoignent les nombreuses expressions populaires qui les unissent telles que tout feu tout flamme, raviver la flamme, ressentir des feux d’artifice… Alors que l’amour et le désir sont imagés par une chaleur ardente qui prend aux tripes, le conflit entre deux êtres qui s’aiment peut également générer des flammèches, voire d’intenses explosions, comme quoi l’amour et la colère sont parfois très proches. Aux pages 8 et 9, vous pourrez nourrir votre curiosité consultant les résultats des sondages et les confessions de la population estudiantine.
C’est aussi pendant les grands froids d’hiver que le confort d’une maison douillette révèle toute son importance. Peu de sensations me sont plus apaisantes que la douche ou le bain presque brûlant après une exigeante sortie de ski de fond ou une longue promenade dehors. Tout comme le réconfort d’une boisson chaude devant un feu de foyer (désolée aux Montréalais pour qui c’est interdit). L’image de la fumée qui s’élève de la cheminée alors que les branches frémissent et les flocons tombent évoque assurément la poésie hivernale. L’hiver, saison de cocooning par excellence, mérite d’être vécu avec un peu plus de sérénité, en profitant d’un rythme parfois moins soutenu pour se ressourcer et découvrir de nouvelles activités et passions.
Ainsi, je vous transmets mes vœux d’amour et d’amitié, et je vous souhaite une bonne lecture!