Au temps des tourments
par Christophe Ah-Yan
À l’ère où l’humanité travaille de concert
Les universitaires bravent l’invisible tempête
Se préparant au dépend de cette guerre
À surmonter l’externat qui s’apprête
De communications soudainement distantes
Les amitiés restent consolantes
Le vide de la salle solitaire
Est pallié par l’image des pairs
Cet isolement morbidement nécessaire
Amène son lot de tracas à faire taire
Et malgré tous les nouveaux désarrois
Respectons le pour ne pas être une proie
Malgré sa tenue métamorphosée
L’essence de la médecine reste immuable
Conservons notre passion insatiable
Et un dénouement stérile est à notre portée
Remémorons-nous des collègues au front
Qui tiennent tête à la mortelle infection
Gravons dans nos encéphales
Les malades ayant toussés leur dernier râle
Comme la convalescence après la maladie
Un jour plus serein s’amènera avec répit
Nous pourrons alors respirer
Sans effroi de s’empoisonner