Accompagne-moi jusqu'à la fin
Par Keffrey He, étudiant au préclinique
J’ai 23 ans cette année. Et j’ai dédié 10 de ces 23 années au volley. C’est la première décennie que je consacre à ce sport et ce ne sera pas la dernière. Je le dis souvent à la blague, mais je considère sincèrement jouer au volley jusqu’à l’âge de 70 ans. Est-ce réaliste? Qui n’essaye pas ne sait pas. Alors, on croise les doigts. Peut-être me comprendriez-vous mieux avec l’analogie suivante? Le volley pour moi, c’est l’amour coup de foudre, c’est l’amour qui ne cesse de croître en intensité, c’est l’amour qui n’est jamais sorti de la lune de miel. J’ai grandi main dans la main avec ce sport et il a façonné la personne que je suis: un futur professionnel de la santé en santé et promouvant la santé.
Le volley a d’ailleurs été mon meilleur outil de socialisation. Rien de plus facile pour apprendre à connaître quelqu’un. Le sens de camaraderie après avoir joué ensemble, le respect mutuel après s’être affrontés. C’est donc sans grande surprise que j’ai connu mes meilleurs amis par l’entremise du volley.
Durant ces 10 ans, j’en ai beaucoup appris. J’ai appris à ne pas sauter d’étapes dans mon processus de développement. J’ai appris à contrôler mes frustrations et mes colères. J’ai appris à communiquer et à faire confiance aux autres. Mais par-dessus tout, j’ai appris que le volley était un pilier central de ma santé, autant physique que mentale.
Une de mes amies m’a un jour demandé : «Comment tu fais pour toujours être de bonne humeur?» Sur le coup, je n’avais pas de réponse à sa question. J’ai tourné et retourné la question dans ma tête jusqu’à ce que le déclic se fasse. Rien de compliqué. Après avoir dépensé toute mon énergie au volley, je quitte le terrain, mais mes émotions négatives y restent.
Je vous laisse donc avec un slam que j’ai écrit en secondaire 5:
Le volleyball est un sport où tu scores,
lorsque la balle touche à terre
dans le terrain de l’adversaire.
Pour spiker ou attaquer,
il faut sauter ou voler,
puis puiser dans un puits la puissance
pour frapper en toute magnificence.
Bumper ou réceptionner,
c’est la tâche du libéro,
celui avec le différent maillot.
Vous ne pouvez le sous-estimer
parce que plonger pour sauver une opportunité de marquer,
cela demande de la combativité.
Pas de bump, pas de passe, pas d’attaque, pas de volleyball
Mais la meilleure sensation
est sans contestation:
Le Bloc
Lorsque les réflexes prennent le dessus
même quand le corps n’en peut plus.
Que deux mains bien placées
en viennent à chambouler
le cours du jeu en entier.
L’euphorie pure et simple.